Le « conflit » articulaire
L’articulation est la zone où se réalisent les mouvements d’un membre. L’existence d’un conflit de cheville est la conséquence d’un contact anormal à l’intérieur de l’articulation lorsqu’elle effectue des mouvements. Il peut s’agir soit d’un tissu (parties molles) qui vient « se coincer » dans l’articulation, soit un arrachement osseux (petit morceau d’os libre) ou encore du tibia qui vient « frotter » contre le talus ou astragale (les deux os qui entre eux forment la cheville).
Le conflit antérieur est souvent dû à des entorses multiples subies par le passé. Les différents épisodes d’entorses vont entrainer à terme la production, à l’intérieur de l’articulation de la cheville, d’une cicatrice douloureuse et de becs osseux (« ostéophytes »). Le conflit antérieur se manifeste par une douleur en avant de la cheville lors des activités. La localisation de la douleur oriente souvent sur l’origine du problème à traiter : ainsi les douleurs antéro-latérales sont en général évocatrices d’un conflit tissulaire, les douleurs antéro-internes, d’un conflit osseux.
Il n’est pas rare que cette douleur soit associée à une sensation d’instabilité de la cheville en raison de l’atteinte des ligaments secondaires aux entorses.
Après plusieurs années d’évolution, cela peut même aboutir à une dégradation du cartilage (arthrose). Le résultat du traitement devient, dans ce cas, plus aléatoire.
Les examens complémentaires utiles
L’échographie spécialisée peut apporter une réponse sur le diagnostic d’un conflit tissulaire, mais également permettre de guider précisément une infiltration, traitement médical pouvant guérir la pathologie.
La radiographie du pied en charge ainsi que certaines incidences analysent parfaitement la structure osseuse et permettent en général le diagnostic des conflits osseux.
L’arthro-scanner (plus que L’IRM) est un examen plus sophistiqué, non indispensable, prescrit plutôt à visée pré-opératoire pour faire un bilan précis des lésions, en particulier du cartilage.