D’abord médical, il est plus efficace s’il est précoce (jusqu’à 95% de succès) :
- Conseils de chaussage : large à l’avant du pied, peu ou pas de talon…
- Orthèses plantaires (semelles) avec surélévation à l’arrière des têtes métatarsiennes.
- Infiltration(s) de cortisone. Il s’agit aussi d’un test diagnostic, pouvant soulager ou guérir une bursite, mais totalement inefficace dans le cas d’un névrome.
- Rééducation, particulièrement si des métatarsalgies sont associées.
Le traitement chirurgical (après échec d’un traitement médical adapté durant 6 mois au minimum bien conduit) :
- La neurolyse (libération du nerf comprimé comme dans le cas d’un « canal carpien » à la main), supprime la douleur, mais peut laisser persister un inconfort pendant quelques mois. Elle sera réalisée soit classiquement, en ouvrant l’espace incriminé, soit par méthode percutanée en sectionnant par une incision de 2mm le ligament responsable de la compression, soit par méthode endoscopique, en contrôlant par la vue cette section au moyen d’une caméra miniaturisée.
- La chirurgie percutanée combine neurolyse et sections osseuses des 3e et 4e métatarsiens (parfois du 2d) pour régler les appuis antérieurs ; c’est la technique la plus logique en cas de métatarsalgies associées, dont l’association à une pathologie de Morton peut conduire à des erreurs diagnostiques et des échecs thérapeutiques.
- La neurectomie (résection du nerf) est une solution radicale. Elle entraîne une perte de sensibilité (anesthésie) définitive dans le territoire du nerf incriminé, et qui concerne la moitié des deux orteils concernés.