D'abord médical, il repose principalement sur une prise en charge podologique, parfois kinésithérapique :
- Le traitement podologique par orthèses plantaires est toujours indiqué : il s’agit avant tout d’augmenter la surface d’appui au sol de ce pied et d’apporter du confort et de l’amorti au chaussage. Le podologue choisira les matériaux et le type d’orthèse le mieux adapté à chaque cas.
- Le chaussage est souvent difficile, les patients recherchant un peu de talon pour combler le dénivelé entre avant et arrière pied, et une voire deux pointures de plus pour être à l’aise. Parfois il faut avoir recours à un chaussage sur mesure.
- La rééducation à base d’étirements musculaires, en cas de brièveté des muscles du mollet est généralement très efficace, notamment en cas de « crampes ».
Le traitement chirugical (après échec d’un traitement médical adapté plusieurs mois) peut être modulé en fonction des résultats obtenus grâce à la rééducation. La place de la chirurgie est assez étroite dans la prise en charge du pied creux et dépend avant tout du type de déformation à traiter :
En cas de pied creux antéro-interne, il faut avant tout diminuer le creux du médiopied par une opération qui préserve les articulations (tarsectomie) dont on cherchera le plus longtemps possible à conserver la mobilité. Cette affection étant évolutive, la chirurgie peut être répétée. Dans certains cas il faut en passer par un blocage des articulations corrigeant en même temps le creux (arthrodèse avec un effet tarsectomie).
Le pied creux direct est souvent accessible à des gestes plus simples combinant des transferts musculo-tendineux et des sections osseuses (« ostéotomies ») dans l’os du talon ou dans le 1er métatarsien.
Dans tous les cas les conséquences si elles sont gênantes seront prises en charge : par exemple le traitement des griffes des orteils.