Le traitement chirurgical a pour but premier de stabiliser la cheville en palliant à l’insuffisance du ligament : c’est la ligamentoplastie. Il est important de savoir que cela n’entrainera pas forcement la disparition de l’ensemble des douleurs.
Il existe trois types d’intervention :
- La réparation du ligament : il s’agit de suturer le ligament en le renforçant par la membrane qui entoure l’articulation ou « capsule articulaire » : la retension capsulo-ligamentaire (technique de Duquesnoy) est une technique simple avec des suites opératoires simples, peu dangereuses. Dans d’autres cas le renfort est la membrane qui recouvre les os ou « périoste » ou des structures ligamentaires de voisinage dont il existe plusieurs variantes. Les principales limites de ces techniques sont la qualité des tissus que l’on utilise.
- La ligamentoplastie de substitution : il s’agit de dérouter des tendons. On peut par exemple utiliser celui du court fibulaire (technique de Castaing) dont il existe de multiples variantes. Cette technique permet d’obtenir une très bonne stabilité, mais sa limite est l’existence, au bout de plusieurs années de douleurs liées à la dégradation de la cheville dont l’anatomie a été modifiée.
- La ligamentoplastie par reconstruction anatomique : il s’agit de reconstruire anatomiquement les différents ligaments lésés. Cette technique est identique à celle pratiquée pour la reconstruction du ligament croisé antérieur du genou : le meilleur transplant (tissu transplanté ou greffon) à utiliser est celui d’un tendon du genou utilisé pour reproduire le trajet du ou des ligaments déficient(s). Cette intervention a théoriquement une très bonne évolution dans le temps car elle permet de se rapprocher au mieux de l’anatomie de la cheville et de ces ligaments.