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Suites opératoires Hallux Rigidus

Hospitalisation

En général, en ambulatoire pour la chirurgie percutanée et la chirurgie de nettoyage articulaire même si toutes les interventions y compris l’arthrodèse restent accessibles à ce moyen d’hospitalisation. On prévoit sinon une hospitalisation de 2 nuits.

Sortie de la clinique avec 1 chaussure post opératoire rigide en appui protégé, voire pour certains une botte amovible 15 jours avec suspension d’appui  et 2 cannes anglaises dans le cas d’une arthrodèse.

Un traitement anti-coagulant pour prévenir la phlébite n’est pas nécessaire sauf facteur de risque particulier apprécié le médecin anesthésiste (il dure alors quelques jours).

Le repos strict avec surélévation du membre opéré ainsi que le glaçage de la zone, plusieurs heures par jour est nécessaire les 15 jours suivant l’intervention afin d’améliorer la cicatrisation cutanée de la cheville et d’éviter l’apparition d’hématomes post opératoires.

Le premier pansement est refait après 15 jours à l’Institut : il n’y a donc généralement pas de soins infirmiers.

Une rééducation est en général prescrite, selon un protocole pré-établi dans les cas de chirurgie conservatrice.

L’appui est protégé par la chaussure post opératoire rigide pour les arthrodèses jusqu’au 45ème jour, et autorisé avec  déroulement du pas pour les autres cas dans une chaussure confort du commerce dès le 21e jour.

La 1ere consultation autour du 45ème jour vise à vérifier le bon appui, l’absence de douleur et la progression de la consolidation osseuse sur la radiographie. La reprise de la conduite automobile est autorisée. Des séances de drainages sont souvent nécessaires à ce stade avec les moyens habituels de contention.

L’arrêt de travail habituel est compris entre 1 et 2 mois ½ en fonction du métier.


Les suites et complications spécifiques

La douleur est soulagée par le nettoyage des ostéophytes qui permet la décompression du nerf dorsal et la suppression de la butée osseuse. Quelques douleurs résiduelles liées à l’arthrose peuvent persister mais sont souvent supportables ou bien supprimées par un traitement antalgique ou anti inflammatoire. Dans certains cas,  les douleurs sont aggravées par le gain de mobilité et nécessitent une arthrodèse métatarso-phalangienne du gros orteil.

L’hématome. Il peut s’accompagner de douleurs lancinantes et est un facteur favorisant les infections. On le prévient en suivant les consignes post-opératoires de prudence à la reprise de la marche dans les premiers jours. Une fois avéré, il nécessite un glaçage régulier jusqu’à sa disparition en trois semaines environ.

La raideur : l’intervention peut améliorer la mobilité en flexion dorsale en général à 50° et jusqu’à parfois 90° mais l’articulation reste limitée en flexion plantaire. La qualité des tissus et du cartilage du patient est déterminante et non prévisible.

 L’arthrose peut continuer de progresser sauf en cas d’arthrodèse (blocage articulaire).

 

Les troubles de la cicatrisation (simple retard ou désunion) sont plutôt associés à la technique classique où la cicatrice est plus importante. Ils sont favorisés par une reprise précoce des activités, une mauvaise qualité de la peau, une intoxication tabagique ou un hématome post-opératoire, et augmentent le risque infectieux.

Les complications osseuses : en raison des coupes réalisées sur les os et de l'immobilisation partielle qui suit l'intervention, les os sont moins solides et risquent de se casser plus facilement (fracture), de se déplacer plus facilement (déplacement secondaire) ou consolider en position anormale (cal vicieux). Il faut donc être très prudent lors de la reprise d’appui sur l'avant-pied. Il faut éviter tout choc direct ainsi que les marches prolongées pendant 3 à 4 mois. ?Les retards de consolidation sont parfois observés jusqu’à 1 an, rarement plus et peuvent s’accompagner de douleurs. Les pseudarthroses ou pseudarthrodèses (absence de consolidation d’un foyer d’ostéotomie ou d’une arthrodèse) ne seront réopérées que si elles sont douloureuses. Les nécroses osseuses (perte de substance dans la zone d’ostéotomie) sont exceptionnelles.

 

Rassurez-vous, votre chirurgien connaît bien ces complications et met tout en œuvre pour les éviter. En cas de problème, ou si vous constatez quelque chose d'anormal ou d’inquiétant après l'opération, n'hésitez pas à nous en parler. Nous sommes en mesure de vous aider ou de vous donner quelques explications puisque nous connaissons votre cas.

 

chirurgien spécialiste de l'opération du pied Paris Île de France
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Institut de la Cheville et du Pied, bloc opératoire de l'ICP Paris (Clinique Blomet)