La Tendinoscopie

A côté des arthroscopies classiques consistant à introduire dans une articulation une caméra par une mini incision et à effectuer un certain nombre de traitements sous contrôle de la vue grâce à des instruments spéciaux, sont apparues depuis quelques années un certain nombre de techniques, dites endoscopies extra articulaires (donc en dehors des articulations), parmi lesquelles la tendinoscopie représente un mode innovant de prise en charge diagnostique et thérapeutique des tendons.

Son application est privilégiée au niveau de la cheville en raison de l’existence de structures de glissement bien individualisées (« gaines » ou enveloppes des tendons, mais aussi du grand nombre des pathologies tendineuses existant à ce niveau.

Cette exploration rapprochée des tendons a permis de mieux préciser la morphologie de certains éléments anatomiques mal individualisés jusqu’alors : les « vincula » ou structures méso-tendineuses (porte-tendons) vascularisées et innervées, reliant les tendons à leurs gaines ou à celles des muscles adjacents voisins.

En cas de traumatisme, ces structures seront particulièrement exposées et pourront être le siège de cicatrisation anormale, facteurs d’adhérences, et de douleurs en raison de leur caractère très innervé.

Principe

Voies d'abord

Deux points d’introduction sont nécessaires.

Une fois la caméra introduite,  sous le contrôle soigneux de la vue, de petits mouvements prudents mais fermes doivent assurer alors sa montée derrière la malléole à l’extrémité de la fibula (péroné). Par une deuxième incision, sont introduits des instruments complémentaires.

Technique

L’intervention commence par une phase d’exploration. Les tendons qui présentent souvent un aspect différent peuvent être examinés sous leurs diverses faces en passant notamment la caméra entre eux. L’état de la gaine périphérique, le relief osseux de la malléole pourront également être appréciés. L’utilisation de certains instruments permettra l’exploration de tout aspect anormal du tendon (œdème, déchirure) et la recherche d’une fissure.

L’exploration des tendons fibulaires est de loin la plus courante. Celle du tendon tibial postérieur ne pose pas de problème particulier, sauf peut-être celui d’une gaine assez étroite qui est souvent le siège d’adhérences difficiles à libérer Pour le tendon tibial antérieur, la progression peut être gênée chez un sujet présentant une raideur de la cheville.

L’accès au tendon long fléchisseur de l’hallux peut se faire dans une position opératoire ventrale.

Les gestes réalisés dépendront des indications, variables : toutes les pathologies et anomalies des tendons peuvent être ainsi mises en évidence en sachant que le simple passage de la caméra joue déjà un rôle favorable par la levée des éventuelles adhérences et la dilatation engendrée de la gaine.

L’emploi de pinces et d’une instrumention par un « couteau rotatif » motorisé permet un nettoyage complet des parois internes de la gaine et une réparation des fissures éventuelles tendineuses. Des gestes plus spécifiques tels la régularisation d’un éperon osseux peuvent être réalisés.

Les perspectives d’application avec cette technique concernent la suture ligamentaire et la réparation des luxations post-traumatiques des fibulaires.

Suites opératoires

Très simples, compte-tenu de la réduction des voies d’abord à quelques millimètres. Le premier pansement peut être refait après 10 à 15 jours.  En général, l’appui complet est autorisé immédiatement.  La rééducation peut démarrer de même selon les étiologies dès le premier jour.

 

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