Pied normal

Définir un pied normal reste difficile car c’est une machine merveilleuse et complexe.  Il s’agit d’un compromis d’architecture entre rigidité et souplesse, stabilité et mobilité, endurance et performances.

Par définition il permet la marche et doit permettre de soutenir de manière stable l’ensemble du corps.

Il possède de nombreux programmes “automatiques” tels la marche, la montée et descente des escaliers en général sans y penser mais également la capacité de s’adapter naturellement aux situations particulières  comme courrir, sauter, marcher en terrain pentu ou accidenté…

Pour permettre toutes ces fonctions il est constitué de plusieurs entités anatomiques et fonctionnelles ayant chacune leur pathologie propre.

Anatomiquement le pied reste l’une des régions les plus complexes de l’appareil locomoteur avec 28 os constants, 21 articulations, certaines très mobiles, d’autres particulièrement stables. La cohésion de l’ensemble est maintenue par plus d’une centaine de ligaments très puissants mais aussi par de nombreux muscles, certains dits  “extrinsèques” prenant leur origine dans la jambe, ou “intrinsèques” strictement localisés au niveau du pied.

La partie plantaire creusée, encore appelée “voûte plantaire” est comparable à un arc tendu par une corde.

La tension des structures ligamentaires qui maintiennent cette “arche” est en partie déterminée par des tendons reliés aux muscles de la jambe.

Selon le type de pied, cette voûte est plus ou moins marquée, ce qui determine le type de pied (“plat”, comme un pont affaissé, “creux”, comme la corde trop tendue d’un arc, ou “normal”, intermédiaire entre les deux précédents).

La longueur des orteils détermine la morphologie que l’on appelle encore le “canon” de l’avant-pied.
Le pied égyptien est caractérisé par un gros orteil plus long que le 2ème ; le pied grec par le contraire, c’est à dire un 2ème orteil plus long.  Dans le pied carré, les deux ont la même  longueur.

Citons enfin le caractère très spécifique des “tissus mous” tels que la plante du pied et le capiton plantaire (coussinet amortissant de l’avant pied) en insistant sur le rôle prépondérant qu’ils jouent avec notamment une action sur la sensibilité profonde, le retour veineux, la stabilité à l’appui, l’amorti lors de la mise en charge…

On définira ainsi les différentes parties qui constituent le pied : l’arrière pied, avec la cheville (articulation tibio-talienne ou talo-crurale) et l’articulation sous-talienne, le médio pied, et enfin l’avant pied, zone de contact ultime avec le sol lors du passage du pas, et siège de si nombreuses et fréquentes pathologies.

chirurgien spécialiste de l'opération du pied Paris Île de France
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Institut de la Cheville et du Pied, bloc opératoire de l'ICP Paris (Clinique Blomet)